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Le Républicain Lorrain

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 Patrick Gonod est dirigeant de la société LogoSilver qui conçoit des fauteuils pour personnes handicapées. En mars, avec l’arrivée de l’épidémie, il ne veut pas se contenter d’asperger son matériel de produits de nettoyage. « Nous nous adressons à une clientèle fragile. » L’ingénieur de formation se tourne vers Pascal Faust, le directeur d’Iseetech, Romuald Stock, maître de conférences à l’université de Lorraine, Yves Lemaître, Boris Lo et Joseph Colleta, pour réfléchir à un process innovant. Le timing est parfait, il correspond à l’appel à projets d’initiative partagé Résilience de la région Grand Est qui permet d’obtenir des financements. Le projet de ces six associés consiste à décontaminer l’ensemble des germes et virus de toute surface.

Rayons ultraviolets

Si nous pouvons décontaminer des fauteuils, nous pouvons tout décontaminer, assure le Directeur général de la société Byola née à la mi-novembre. L’équipe pluridisciplinaire est constituée, s’y joignent Thomas, Nicolas, Mathilde et Vincent, de jeunes chercheurs. Le temps est compté. La pandémie Covid leur colle un contre-la-montre. « Le cahier des charges impose le développement d’un produit écoresponsable. Le rayon ultraviolet répond à toutes leurs attentes. « Nous avons utilisé l’UVC qui permet de casser la structure de l’ADN de la bactérie qui, dès lors ne peut plus se développer », explique Vincent.

En boîte

Le principe semble simple. « C’est une technique connue mais peu utilisée car elle présente des risques pour la santé des hommes. » Les ingénieurs-chercheurs ont donc conçu des « écrins » équipés de tous les atouts pour une commercialisation : sécurité, traçabilité. Les lampes UVC sont disposées dans ces boîtes, de manière à décontaminer la moindre particule des objets insérés.

Pour la commercialisation

Au final, les six associés peuvent créer à la demande des écrins de toutes tailles. « Nous pouvons décontaminer toutes les surfaces, toutes les matières », arguent-ils. Covid, staphylocoque, clostridium, sont anéantis en quelques secondes. « Nous allons encore développer des capteurs pour adapter la puissance du processus. Nous travaillons également avec un laboratoire de biologie qui réalise tous les tests », garantit Romuald Stock. Le prototype est déjà à l’essai, dans l’entreprise de Patrick Gonod. « Nous allons travailler avec le service de pédiatrie du CHR pour décontaminer les jouets, avec le groupe SOS, avance Joseph Colletta. Prochaine étape ? « Développer le stade industriel en 2021. »

 
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